FETISHGEISHA

Allégorie d’un complexe dont Freud décortiquât la genèse.  

Souvent je me suis posée cette question. Pourquoi la Dominatrice ne peut se poser en image sexuelle ? Pourquoi est-elle intouchable ? Dans un jeu vénal, à la limite on peut parfaitement comprendre que, r églementation oblige, une dame justifie son non appartenance à un groupe fort décrié, mais dans un cadre autre…la question reste posée. Pourquoi dans un jeu privée, soirée ou autre, être une dominatrice qui assume sa sexualité pleinement féninine est-elle décriée ? Les soumis la veulent bisexuelle, clitoridienne,  bref sexuellement immature si l’on en revient à la définition plus freudienne du plaisir féminin. Certes, il n’y a pas une bonne manière de prendre son plaisir et une autre mauvaise. Simplement la sexualité féminine varie dans le temps et dans l’espace. Grand mystère pour l’homme, elle dépendra de l’expérience intime de chacune, certaines restant à un stade clitoridien (sans doute le plus facile), d’autres accédant à d’autres jouissances par un apprentissage érotique du vagin voire de l’anus. Dés lors, la jouissance se modifie non pas en excluant tel ou tel mode mais en rajoutant des modes de plus. On pourrait donc facilement tomber dans la caricature suivante une femme clitoridienne sera plus facilement dominante, une femme plus vaginale sera facilement soumise par le jeu de la soumission sexuelle. Caricature ou réalité ? Analyse de femme en tout cas.  

Dés lors une Dominatrice vaginale aura donc besoin d’être pénétrée pour accéder à sa propre jouissance sous peine de faire de la frustration un état permanent….Cette situation est très mal perçue par le groupe sm. Pourquoi, par ce qu’une « Vraie » dominatrice…ne se fait pas prendre….ben voyons…..le vagin ne serait il donc que pour faire des gosses…décorer, au mieux nous enquiquiner au pire….sourire…..on peut franchement se poser la question du fondement de ce type de réaction…..Pourquoi….Face à des réactions désagréables en soirée car il m’est arrivé bien souvent de finir en câlin endiablé avec mon bel amant masochiste…..pourquoi…. ?Au fil de mon analyse j’en suis arrivée à cette conclusion. ......La génitalité adulte est une génitalité reproductive et pénétrante de l’homme vers la femme. Cette sexualité prise dans sa logique est bien plus complexe, elle peut induire des jeux érotiques préliminaires comme le fétichisme, le bondage, la domination, voire la sodomie de l’homme par sa compagne.

Ce type de rapport reste une forme de préliminaire érotique à un  rapport adulte.  Dans la Maîtresse toute puissante, au contraire la jouissance du soumis s’obtient par le biais masturbatoire….On est dans l’allégorie de la FEMME INTOUCHABLE ….Or cette femme intouchable renvoie inévitablement à la mère et sa toute puissance et au fameux complexe d’Oedipe…..La mère intouchable et donc la dominatrice seraient donc un support psychanalytique et résiduel de la mère toute puissante et foncement intouchable. Cela éclaire donc d’un jour nouveau l’attitude et le positionnement de la domination féminine.

Par son coté régressif le sm permet un équilibre, une sorte de bulle mentale qui sert d’échappatoire à la personne soumise. En analysant de plus près son processus mental on s’aperçoit de l’impact de cette analyse et on comprend mieux le racket que certains soumis font subir à leur maîtresse….racket très comparable à celui d’un enfant souvent capricieux…..Si le régressif peut être un jeu parcellaire dans le temps et l’espace, il met en lumière nos limites et celles de l’autre lorsque l’on devient prisonnier de ce jeu complexe….Un instant pour se poser….  

Un instant pour réfléchir à des jeux qui peuvent sembler anodins mais…qui sur le fond ne le sont pas.   

Un instant pour réfléchir au sens de nos actes…du pourquoi et du comment….