La cire et le Bondage :  

La sensation de cire chaude sur le corps est largement renforcée par la présence du bondage.

Voici quelques conseils pour faire de cet instant un moment inoubliable.

 Les Japonais utilisent des bougies rouges, spéciales, dont le degré de chaleur est plus faible que le degré des bougies que nous avons à disposition en Europe.

  Néanmoins  on peut trouver des bougies de grande qualité en France (je vais sans doute vendre celles que j’utilise personnellement…elles sont un pur plaisir)

 Voici quelques conseils de base :

 Utiliser des bougies de grande qualité, et teintées dans la masse

 Préférer les bougiess type "cierge", souvent plus esthétiques, et moins chaudes que les bougies « classiques » d’éclairage.... (plus une bougie est de couleur claire moins elle sera chaude, à quelques exceptions près)

 Ne jamais utiliser de « bougie chauffe-plat »

 Tester soi-même la chaleur de la bougie sur l’intérieur de son bras avant de l’utiliser sur une tierce personne

 Si on initie une personne, on peut, pour atténuer la sensation, refroidir au préalable la peau avec un glaçon (le jeu du feu et de la glace peut être délicieux), avec de l’eau, avec du champagne……avec sa langue tout simplement…….torturer sa soumise avec sa langue pour après y passer la chaleur de la bougie reste un moment important. Et très agréable a vivre

 Ne pas mettre la bougie directement sur la peau mais jouer sur la distance…plus la bougie est « haute » plus la sensation est faible…on peut ainsi jouer sur la sensation et l’intensité……

 Partir de la zone la moins sensible pour aller vers la plus sensible.

 Si la personne attachée est assez aguerrie, on peut jouer avec 2 bougies……une dans chaque main….en alternance ou en simultané en fonction de l’effet choisi…..

 Eviter de faire couler de la bougie sur les cordes……

 Bon jeu à tous ...  

Depuis quelques années, Jean Paul Four shoote les plus belles femmes de l’univers fetish dans un décor terriblement théâtralisé. Son imaginaire, ses couleurs et ses ambiances créent de toutes pièces un style très identifiable. Que ce soit dans son studio à Lyon, que ce soit à Paris chez Maître Patrick Lesage, ses clichés sont un régal pour les yeux et pour  les sens. Pourtant, ses photos sont ambigües, mélange de beauté et de force, un esthétisme empreint parfois de douce violence. Derrière la beauté de ces images, Fetishgeisha a voulu comprendre qui est celui, qui séance après séance, est devenu l'un des Maîtres incontesté de la photo Glamour Fetish. Par jeu, Jean Paul Four a accepté de répondre à quelques questions, je l’en remercie vraiment. 

Bonjour Jean Paul, En premier lieu félicitations pour votre travail puisque vous régalez nos yeux de vos somptueux clichés depuis quelque temps déjà, comment en êtes- vous venu à la photo fetish ? 

Je suis venu à la photo fetish assez naturellement. Dès le début j'ai aimé photographier les femmes avec des chaussures à talons, avec des bas, avec quelques pièces de vêtements le plus généralement de couleur noire ... y compris, dans mon travail sur la photo de mode. J'aimais "accessoiriser" avec des pantalons en lycra hyper moulants, utiliser des ceintures extrêmement serrées pour faire sortir la rondeur des hanches, etc. ... 

C’est assurément l'univers du fantasme au féminin qui est au centre de ce travail ... mais pas que cela, j'aime à faire en quelque sorte le portrait érotique de femmes "ordinaires" - j'entends par là, de femmes qui ne soient ni des mannequins, ni des actrices, ni des professionnelles de l’image - qui se livrent totalement, se dévoilent apparemment sans pudeur devant mon objectif. 

Effectivement, je réalise la plupart du temps les bondages et suspensions que je photographie. Je ne prétends pas être un expert en ce domaine, mais pour des raisons techniques,  notement de rapidité d'exécution ou bien encore d'esthétisme photographique, je préfère les réaliser moi même. Et puis au fil du temps, j'ai pris goût à cet art corporel qui nécessite une grand proximité et une grande confiance avec le modèle. 

Je fais souvent référence à la peinture dans mon travail. Par exemple, j'aime beaucoup les portraits de Francis Bacon, ces portraits aux traits torturés, déformés qui expriment la douleur et le mal être, la solitude ... J'aime aussi cette notion de "cri" comme a pu l'illustrer Munch ... qui peut exprimer une forme de dépression, une forme d'agressivité contre beaucoup de choses ... une mise à distance ... c'est aussi une manière de dire que les femmes ne sont pas toujours ce que l'on voudrait qu'elles soient, belles, douces, consentantes, etc., et qu'elles peuvent aussi exprimer des sentiments forts, du rejet ... cette douleur que certaines connaissent au plus profond de leur chair ... Et puis je pense que la notion de beauté n'est pas toujours exprimée que par la simple représentation esthétique. 

Je ne sais pas quoi répondre ... c'est important d'avoir une "patte" un style reconnaissable, c'est, j'imagine ce que souhaite tout artiste qui s'engage dans la voie de la création ... je ne sais pas si je ferai toujours des images dans l'univers fétichistes, pour le moment, j'aime cette esthétisme-là ...   

Vous êtes un très bel homme, vous n’avez jamais eu envie de devenir votre propre modèle ?  

Alors là, je dois dire que j'ai éclaté de rire à la lecture de cette question !!! Merci pour le compliment, mais très franchement je préfère être derrière l'objectif que devant ... 

Pour en savoir plus :  

http://www.eroticashot.com/

Le shibari est le terme européen pour désigner l’art érotique de la corde japonaise,

Au Japon, ce vocable est  KIMBAKU.

L’art des liens provient du Japon traditionnel. Outre les pliages en papier que tout enfant maîtrise à la perfection, les 'Origamis', le Kimono des Dames ne comporte pas de boutons. Le OBI, ceinture traditionnelle à triple superposition est un nouage savant qui représente plusieurs années d’apprentissage pour la geisha.  

Lien entre  le profane et le sacré, lien du quotidien, le Japon traditionnel aime la rencontre entre le sens sacré des choses et  les actes du quotidien. La fameuse cérémonie du thé en est une illustration parfaite.   

Le Kimbaku n’est pas l’art des noeuds mais celui des liens, liens que l’on noue, passage après passage.  L’origine du Kimbaku se noie dans l’histoire du Japon. Par manque de fer et de métal, la corde était l’outil privilégié de capture des prisonniers, d’enfermement et de torture. Chaque clan possédait ses techniques propres, chaque crime était puni d’une position particulière. Et chaque méthode était jalousement gardée, transmise uniquement de manière orale aux membres du clan, ce qui explique une grande disparition du savoir.   

La dextérité des maîtres était telle que, d’une combinaison complexe, un simple choc dans le dos du prisonnier permettait de dénouer totalement la contrainte et de libérer le prisonnier.  L’art de la corde faisait donc partie des arts traditionnels du samouraï ainsi que l’art des tsuri (suspension) sous le vocable de Hojo-jutsu or Hojojutsu Une grande partie de cet art ancestral a cependant été perdu.  

C’’est à partir des années 1950 que des NAWASHI (experts de la corde) utilisent l’art des cordes à des fins érotiques. L’après-guerre et la présence américaine avec la vague des Pin-up explique cet étrange mélange où un art traditionnel a été revu à des fins érotiques. Est-ce le bondage Betty Page qui a permis au Shibari de prendre son essor érotique ? Est-ce le shibari qui a  inspiré les photographes américains ? La majorité des auteurs optent pour la deuxième solution car la légende est bien belle. Il est clair que le  Nawashi  Arika Danki a consacré sa vie  à retrouver des fragments de l’art ancestral de la corde.  L’émergence de l’Internet et la fulgurante ascension de l’art érotique qui désormais dépasse les frontières  a permis aux Nawashis de s’exprimer hors des scènes traditionnelles japonaises. Désormais les frontières ne sont plus opaques. Si Midori, japonaise, vit aux USA, Satomy, française et Steve Osada, américain, vivent au Japon. Il est désormais complètement passéiste de penser que seul le Japon offre des perspectives de formation. 

Deux salons du bondage où se rencontrent les Nawashis de tous pays, sont organisés chaque année : le Shibaricon aux USA et le Boundcon en Allemagne. 

Pour en savoir plus sur l’art militaire de la corde voici un excellent site anglais (certaines parties sont en français) : http://www.milism.net/